Qu’est ce qu’un chantier, lesquels sont concernés par la signalisation temporaire ?
Les chantiers sont des lieux où sont regroupés temporairement : personnels, matériaux de constructions et engins pour la réalisation de travaux. Il existe une réglementation pour encadrer la signalisation temporaire de ces zones de chantiers. Celle-ci dépend du lieu où se trouve cette zone :
- Chantier sur terrain privé = si l’ensemble du chantier se situe sur terrain privé alors aucune réglementation n’est à appliquer. En cas de problèmes, c’est la responsabilité de l’intervenant qui sera engagée. C’est donc à lui seul de prendre les mesures de sécurité nécessaires.
- Chantier sur tout ou partie de la voie publique : si une partie ou tout le chantier empiète sur la voie publique (terrain, voirie, trottoir) alors la réglementation liée à la signalisation routière s’applique. C’est ce que nous verrons un peu plus tard dans l’article.
Dans tous les cas, les chantiers changent la configuration d’un lieu (parfois la circulation piétonne et/ou routière). Ils font l’objet de mesures de sécurité spécifiques (pour les personnes et le lieu).
Sommaire :
- Les signalisations temporaires
a) Signalisation d’approche
b) La signalisation de position
c) La fin de prescription
d) Signalisation sur chantier de nuit - La réglementation pour la signalisation temporaire
1. Les différentes signalisations temporaires de chantier
Nous pouvons distinguer plusieurs types de signalisations temporaires :
a) La signalisation d’approche
Vous devez placer cette signalisation avant la zone de chantier, entre 100m et 300m pour les automobilistes. Pour les piétons c’est entre 30 à 50 m. Ainsi, les usagers de la route sont avertis de leur arrivée dans cette zone de travaux. Ils sont également informés que les règles de circulation peuvent être modifiées en cohérence avec la situation.
La signalétique se réalise à l’aide de panneaux temporaires de danger (type AK). Ces panneaux peuvent être complétés par des panonceaux (KM, panneaux de prescriptions (type , KM1, KM2 et KM9).
Également, des panneaux de prescription (type BK) et des panneaux d’indication (type CK, KC, KD).
b) La signalisation de position
Ici, son rôle est de diriger les usagers vers une trajectoire différente et temporaire. Ainsi, les panneaux de position servent également à délimiter les zones de circulation, zones de danger. Vous pouvez utiliser des cônes de signalisation, des barrières, balises, séparateurs de voies, des rubans, skippers…
c) La signalisation de fin de prescription
Pour finir, vous pouvez indiquer aux usagers que la zone de danger est terminée. De la même façon, les prescriptions qui lui ont été associées prennent également fin. C’est le rôle de la signalisation de fin de prescription. Vous pouvez utiliser les panneaux fin de prescription de type BK.
d) La signalisation d’un chantier de nuit
Sur un chantier de nuit, qu’il soit actif ou non, il est obligatoire de mettre en place une signalétique temporaire adaptée pour la rendre visible de nuit par les usagers.
Pour cela, l’ensemble des panneaux doit être rétroréfléchissant et vous devez ajouter des avertissements lumineux à votre signalisation de position.
2. Réglementations pour la signalisation temporaire
La signalisation sur un chantier a pour rôle d’informer les usagers du changement de configuration durant la période de chantier. Elle sert encore plus à les guider et les avertir des éventuels dangers présents sur ce lieu. Cela contribue à préserver la sécurité de chacun.
Arrêté de circulation :
Certifications et rétroréflexion pour la signalisation temporaire :
La certification NF délivrée par l’ASQUER est obligatoire également pour la signalisation temporaire. Ceci pour tous les panneaux temporaires de police et de direction. A l’exception des panneaux temporaires à parties mobiles qui comportent des informations variables.
Attention, en fonction de la typologie de signalisation certaines classe de film rétroréfléchissant sont obligatoires :
Les principes fondamentaux de la signalétique chantier :
Les principes dont dispose la signalisation routière sont également applicables à la signalisation temporaire pour chantier. Toutefois, il y a quelques principes complémentaires :
- En premier lieu, l’adaptation : la signalisation temporaire doit être adaptée aux circonstances (types de voirie, intensité du trafic, configuration de la voie) pour permettre d’assurer la sécurité des usagers sans pour autant contraindre excessivement la circulation publique.
- Ensuite, la cohérence : il est impératif que la signalisation temporaire ne provoque pas de contradiction avec la signalisation permanente en place. Pour cela, vous pouvez cacher temporairement les indications affichées par les panneaux routiers permanents lorsque la signalisation de chantier vient donner des informations différentes. S’il s’agit du marquage au sol, alors il doit être retracé en jaune pour indiquer le caractère temporaire.
- De plus, la valorisation impose de rendre crédible la signalisation temporaire aux yeux des usagers. Notamment, cela passe par l’évolution de cette signalisation au fur et à mesure de l’avancée du chantier et le fait de pouvoir justifier la signalétique indiquée.
- Pour finir, le principe de lisibilité : vous devez implanter votre signalisation de chantier à la bonne hauteur, visible pour les usagers, en bon état et conforme aux normes en vigueur. Il ne faut pas dépasser 2 panneaux côte à côte sur le même support. Cela facilite la compréhension des usagers de la route.
Les EPI : la sécurité des Hommes sur le chantier :
Cette signalisation ne concerne pas à proprement dit la zone de chantier. Elle est cependant essentielle pour la sécurité des personnes présentes. Ainsi, toute personne intervenant sur votre chantier doit obligatoirement impérativement être équipée d’EPI (équipements de protection individuels) haute-visibilité.
Enfin, ces EPI sont également réglementés, ils doivent être conformes à la norme CE et la norme européenne ISO 20471.